Accessible à tous, celle-ci nécessite peu de matériel et l’effort est toujours ajustable à notre condition physique, en intensité et en durée.
La marche se situe dans le niveau d’activité d’endurance qu’on appelle aérobique, c’est-à-dire pratiqué sur un rythme moyen et pour une durée prolongée, sans essoufflement marqué. Les bénéfices de la marche au niveau cardiovasculaire et pulmonaire sont bien connus. La fréquence cardiaque diminue au fil des jours d’entrainement. La stabilisation des valeurs de tension artérielle et l’amélioration de la circulation sanguine, notamment dans les membres inférieurs, s’installent avec la régularité.
Selon plusieurs études, ce sport serait une excellente façon de prévenir la dépression et serait utile pour combattre la dépression légère. En plus d’améliorer la condition physique, la marche améliore plusieurs fonctions cognitives, notamment la mémoire et la capacité de concentration. (Drouin, J. et al., 2011, p.247)
Une étude américaine réalisée par l’Université de San Diego estime qu’une marche santé devrait se faire au rythme de 4km/h, soit environ 100 pas/minute. En général, les spécialistes du système cardiovasculaire estiment qu’il faut faire 10 000 pas, trois fois par semaine. Cependant, si vous faites 1000 pas trois fois par semaine et que vous passez à 10 000 pas d’un coup, les courbatures risquent de vous rattraper. Il faut donc y aller graduellement et ne pas hésiter à consulter un kinésiologue pour plus d’informations. (Drouin, J. et al., 2011, p.248)
La marche comporte plusieurs phases et sous-phases. La phase d’appui représente 0 à 60% du cycle de marche et la phase de l’oscillation représente 60% à 100% du cycle.
Les sous-phases de la phase d’appui sont le double appui initial (mise en charge/réception du poids corporel, 0 à 12% du cycle), le simple appui (milieu de l’appui ou appui intermédiaire, 12 à 47% du cycle) et finalement, le double appui terminal (propulsion ou poussée, 47 à 60% du cycle).
Les sous-phases de la phase de l’oscillation sont l’oscillation initiale (début de la phase d’oscillation, 60 à 73% du cycle) et l’oscillation terminale (fin de la phase d’oscillation, 73 à 100% du cycle).
Une analyse biomécanique peut être effectuée pour déterminer si le patron de marche est optimal. Les paramètres spatio-temporels (vitesse de marche, cadence, longueur de pas, longueur de foulée et largeur de pas) sont étudiés. La cinétique (force de réaction au sol, trajectoire des centres de pression et répartition des pressions plantaires) ainsi que la cinématique (mouvements articulaires, accélération corporelle et trajectoire du centre de gravité) peuvent également être analysées.
Suite aux résultats, le kinésiologue sera en mesure de déterminer les capacités fonctionnelles ainsi que les mécanismes compensatoires d’une personne. Celui-ci ajustera son plan d’intervention aux besoins de la personne.
Références:
Drouin, J., Pedneault, D. et Poirier, R. (2011). Les exercices qui vous soignent. Les éditions de l’homme.