Par Mathieu Couture, kinésiologue
En comparaison, pour l’année 2020, on estime au Canada qu’environ 25 000 femmes ont reçu ou recevront un diagnostic de cancer du sein. C’est 250 cas chez les hommes.
En prévention
L’activité physique joue un rôle positif dans la prévention des cancers. 40% des cancers sont évitables car il sont associés à de mauvaises habitudes de vie comme le tabagisme, la consommation d’alcool et le surpoids relié à une mauvaise alimentation et une grande sédentarité.
De tous les facteurs de risque, l’inactivité physique est de loin celui qui a le plus d’impact sur le développement du cancer du sein :
- L’activité physique stimule le système immunitaire en favorisant les défenses naturelles du corps contre les cellules cancéreuses;
- Elle module la production de certaines hormones et facteurs de croissance qui interviennent dans la croissance des cellules tumorales (tumeurs). Elle ralentit leur croissance dans l’organisme;
- Elle accélère le transit intestinal, réduisant l’exposition aux agents cancérigènes que l’on peut retrouver dans l’alimentation;
- Et finalement, elle aide à prévenir le surpoids et l’obésité qui sont des forts facteurs de récidives chez certains types de cancers.
Selon des études scientifiques, spécifiquement chez la femme, l’inactivité physique serait la principale responsable des cancers du sein dans 20%, du côlon dans 21% et de l’utérus dans 26% des cas.
Pendant et en rémission
- L’activité physique réduit la fatigue (reliée aux traitements et de manière naturelle), les épisodes dépressifs;
- Améliore la qualité du sommeil et la confiance en soi;
- Contribue à diminuer la sarcopénie (perte de masse musculaire) car cela amène un impact au niveau des toxicités des traitements de chimiothérapie;
- Améliore la tolérance aux traitements et diminue l’exposition à certains effets secondaires.
À plus long terme, la pratique d’une activité régulière diminue les chances de récidive du cancer du sein de 25% à 40% et augmente le taux de rémission complète à 28%.